
Il y a des fois où… ça ne veut pas ! Il y a quelques jours, j’ai vécu une expérience franchement désagréable. C’était un samedi, lors d’une séance de dédicaces où je pensais pouvoir vendre quelques livres. Oui, mais voilà : j’ai attendu, je me suis ennuyé, j’ai fait chou blanc et la suite logique s’est imposée à moi. Depuis, je me pose tout un tas de questions, me demandant ce que j’ai fait de mal ou si je n’ai pas perdu mon temps pour rien. Vais-je obtenir toutes les réponses à mes interrogations ? Aucune idée, mais cela me fait du bien de partager ce que je ressens via un article…
Le constat : zéro pointé
Pour commencer, remettons les choses dans leur contexte. Samedi dernier, le 16 septembre, je suis allé faire une séance de dédicaces au centre culturel du Leclerc de Léognan, en Gironde. J’avais contacté la responsable, quelques mois auparavant, qui m’avait très gentiment répondu et invité à venir présenter mes deux derniers livres. Pour tout te dire, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. J’étais déjà allé dans un magasin Cultura, où j’avais eu une très bonne expérience, mais je n’avais jamais fait un centre culturel dans un Leclerc. J’avais vu des auteurs le faire sur les réseaux sociaux, et j’avais déjà vu, dans ce magasin où je fais mes courses, des auteurs exposer leurs ouvrages. Quand je suis arrivé, vers dix heures, c’était plutôt calme pour un samedi… mais cela ne laissait en aucun cas présager de ce qu’il s’est passé par la suite.
En effet, j’ai passé six heures de dédicaces à ne vendre aucun livre. Zéro pointé. Il faut dire qu’il y a relativement peu de passage dans ce centre culturel, situé dans un coin du Leclerc. Certes, à côté de l’entrée mais en décalé, ce qui fait que les gens filent tout droit faire leurs courses sans forcément voir qu’il y a là un auteur. Quelques personnes se sont arrêtées à mon stand et j’ai pu échanger avec elles. Mais trop peu. Et puis, leur but n’était pas d’acheter mes romans, mais plutôt de discuter, savoir ce que je faisais et se renseigner, également, sur l’auto-édition. Deux personnes ont vu que j’écrivais du thriller, un genre qui ne les attirait pas. Je ne peux pas leur en vouloir et comme je leur ai dit, il en faut pour tous les goûts. Un monsieur avait l’air plus intéressé, mais n’a rien acheté…
D’où ma question, qui tourne en boucle dans ma tête depuis quelques jours : était-ce le bon endroit pour faire une séance de dédicaces ?
L’analyse : le problème vient-il de moi ou du lieu ?
Depuis cette séance ratée, je me pose beaucoup de questions. Je me dis que le souci vient peut-être de moi. Depuis le Covid, j’ai perdu l’habitude de présenter mes livres lors de salons ou de séances comme celle-ci. Si je disais bonjour aux gens, j’ai eu beaucoup de mal à aller vers eux ou à leur dire une phrase d’accroche du genre « vous auriez deux minutes pour que je vous présente mon travail ? » Si j’avais été capable de capter l’attention de quelques personnes, peut-être ne serais-je pas parti bredouille. La deuxième réflexion que j’ai eue concerne les couvertures de mes livres : peut-être qu’elles n’attirent pas assez le regard ou ne disent pas clairement ce à quoi le lecteur doit s’attendre. Pour « Le Bébé de Francesca », je me dis que la couverture annonce bien la couleur. Mais concernant « Les Anonymes » ? Probablement pas…
Autre réflexion : le lieu n’était pas idéal. Comme je l’ai dit, ce centre culturel se trouve dans un coin du Leclerc, avec les livres qui ne sont pas visibles depuis le sas d’entrée. Voilà pourquoi mon stand a été avancé, mais finalement je me retrouvais à côté des câbles USB et chargeurs de téléphone. Pourquoi ne m’ont-ils pas mis au milieu des ouvrages, pour attirer l’œil des clients venant chercher des livres ? En parlant de cela, des gens qui viennent dans le but d’acheter un livre à Leclerc, il y en a finalement peu. Il s’agit d’un supermarché, et un samedi les gens viennent plutôt faire leurs courses que dépenser leur argent dans l’achat d’un livre. Quoiqu’il en soit, au terme de cette réflexion, je me dis que tous les facteurs que je viens d’évoquer n’ont pas aidé. C’est un tout qui a mené à ce zéro pointé.
Conclusion : ne pas rester sur un échec
Finalement, cette mauvaise expérience va me permettre d’apprendre et de rebondir. Premièrement, je me dis que je ne dois plus aller faire de dédicaces à Leclerc, en tout cas plus celui-ci. Une dame m’a évoqué le Leclerc de Langon, dans le sud du département, qui a l’air plus accueillant et plus propice pour un auteur indépendant. Je tenterai peut-être ma chance, mais j’ai quand même eu de meilleures expériences dans des magasins Cultura, donc je vais en recontacter pour les fêtes de fin d’année pour voir s’ils ont des dates de disponible. Il y a aussi la Fnac, qui parfois reçoit des auteurs donc il faut que j’axe mes recherches sur ce type de magasin, qui vend plus de la culture qu’un supermarché.
Deuxièmement, il faut que je fasse plus de salons, comme je le faisais avant le Covid. Je me suis fait une liste de ceux que j’aimerais faire l’année prochaine, s’ils existent encore. Je vais faire du mailing pour rebondir et ne pas rester sur cet échec. Dans quelques semaines, je serai présent lors d’un salon du livre à Sainte-Hélène, en Gironde, près de Lacanau. Là, les gens qui viendront seront intéressés par les livres et la lecture. J’espère parvenir à prendre mon courage à deux mains pour attirer leur attention avec une simple question pour ensuite pouvoir leur parler de mes livres, de mon univers et des frissons que j’aime provoquer chez le lecteur. Quoiqu’il en soit, je ne compte pas rester sur cet échec et je vais tout faire pour repartir en salon et en séance de dédicaces, car c’est ce qui permet de rencontrer de potentiels nouveaux lecteurs.
Comme je viens de te le dire, j’ai envie de reprendre les salons plus régulièrement et de faire plus de séances de dédicaces. Quand on n’est pas connu, c’est le seul moyen de vendre des livres et de se faire connaître. Le Covid a tout stoppé, d’accord, mais il y a des gens qui se battent pour que tout reprenne. Et si les auteurs ne s’inscrivent pas, les salons ne pourront pas avoir lieu. À moi donc de me bouger, de rebondir après cet échec et de revenir plus fort pour faire connaître mes romans !